dimanche, juillet 15, 2007

TED et nous [tendances]

Je suis tombé par hasard sur le site de TED (Technology, Entertainment, Design) qui propose des idées qui valent la peine d'être diffusées, des présentations inspirées par des penseurs et acteurs du monde d'aujourd'hui (Inspired talks by the world's greatest thinkers and doers).
Les présentations (en anglais) sont très intéressantes. J'ai particulièrement apprécié celles de :

Richard Dawkins: Evolutionary biologist

Helen Fisher: Anthropologist; expert on love

Seth Godin: Sliced bread and other marketing delights

Jeff Han: Unveiling the genius of multi-touch interface design

Jeff Hawkins: Computer designer, brain researcher

Ray Kurzweil: Inventor, futurist

Charles Leadbeater: Innovation consultant

Tony Robbins: Life coach; expert in leadership psychology

Al Seckel: Master of visual illusions

Richard St. John: Marketer, success analyst

NB: Le nouvel iPhone semble fonctionner un peu comme l'écran présenté par Jeff Han. (Voir la video informative et humoristique de David Pogue du New York Times)


L'image du monde n'est pas le monde (réalités de premier et de second ordre) [Citation]

Très fréquemment [...] on fait une confusion entre deux aspects différents de ce que nous appelons la réalité. Le premier a trait aux propriétés purement physiques, objectivement sensibles des choses, et est intimement lié à une perception sensorielle correcte, au sens "commun" ou à une vérification objective, répétable et scientifique. Le second concerne l'attribution d'une signification et d'une valeur à ces choses, et il se fonde sur la communication.
Avant l'avènement des vols spatiaux, par exemple, il y avait parmi les astronomes un vif désaccord quant à dire si la surface de la Lune était assez résistante pour supporter le poids d'une sonde spatiale, ou bien si elle était recouverte d'une épaisse couche de poussière qui engloutirait le vaisseau. Nous savons aujourd'hui que la première hypothèse correspond au réel et par conséquent que certains savants avaient objectivement raison tandis que d'autres avaient tort. [...]
Nous utiliserons donc le terme de réalité de premier ordre, chaque fois que nous entendons ces aspects accessibles à un consensus de perception et en particulier à une preuve (ou une réfutation) expérimentale, répétable et vérifiable.
Il reste que cet ordre de la réalité ne dit rien de la signification ni de la valeur de son contenu. Un petit enfant pourra percevoir un feu rouge tout aussi nettement qu'un adulte sans pour autant savoir qu'il veut dire : "Ne traversez pas." [1]
Nous appelons réalité de second ordre l'univers des significations attribuées aux choses. Et là, dans cet univers, il n'y a pas de critères objectifs [...] La réalité de second ordre est plutôt le résultat de processus de communication extrêmement complexes.
Nous naissons dans cette réalité et supposons naïvement qu'elle est la réalité absolue, jusqu'au jour où, peut-être, la rencontre d'une autre culture nous empêche soudain de nous en tenir à une conception aussi simple. [2]
L'image du monde n'est pas le monde ; elle consiste en une mosaïque d'images, interprétable différemment aujourd'hui ou demain, en une structure de structures, une interprétation d'interprétations, elle s'élabore au moyen de décisions continuelles sur ce qu'il faut ou non inclure dans ces méta-interprétations qui découlent elles-mêmes de décisions antérieures. [3]
[1] Paul Watzlawick, La réalité de la réalité, Point Seuil (1978), isbn 2-02-006804-4
[2] Paul Watzlawick, Les cheveux du baron de Münchhausen, Point Seuil (1991), isbn 2-02-040723-X
[3] Paul Watzlawick, Le langage du changement, Point Seuil (1980), isbn 2-02-009387-1

Les quatre visages du bonheur [Citation]


Bonheur plutôt lié à des causes externes, bonheur du lien au monde

Bonheur plutôt lié à des causes internes, bonheur de l’intériorisation

Bonheur plutôt ressenti dans le mouvement

Bonheur d’action, mais aussi de lien et de partage.

"Un bon moment passé entre amis"

Risques de dérives: Superficialité, dépendance à autrui

Bonheur de maîtrise.

Etat de flow

(cf. Csíkszentmihályi)

Risques de dérives: Dépendance à l’action, égoïsme.

Bonheur plutôt ressenti dans le recul

Bonheur de satisfaction.

Atteinte de certains objectifs (biens matériels ou statut social). Mais aussi sentiment que l’on a aidé autrui à être heureux.

Risques de dérives: Matérialisme ou insatisfaction

Bonheur de sérénité.

Bonheur de se sentir vivant.

Détachement mais pas indifférence.

Risques de dérives : passivité, fatalisme.


Il ne faut jamais abuser des bonnes choses ni faire de la monoculture...[...]
Faire alterner et se succéder les différentes voies d'accès au bonheur en augmente probablement la fréquence. Comme pour l'alimentation, variété et dosage sont donc nécessaires en matière de bonheur.

Tableau librement adapté du très bon livre de Christophe André, Vivre heureux, Ed. Odile Jacob (2003).

Bonheur et développement personnel [Citation]

Notre bonheur est lié au sentiment que nous pouvons éprouver de nous enrichir psychologiquement et émotionnellement au fur et à mesure de nos expériences de vie. Le temps qui passe peut nous apporter la conviction que nous sommes peu à peu humainement plus riches, et non pas nous rendre plus amers, plus désabusés. C'est cela, le développement personnel : "Toujours apprendre de la vie" [...]
Les stratégies de développement personnel connaissent une vogue très importante dans notre culture occidentale. On désigne par cette appellation l'ensemble des démarches destinées, d'une part à accroître les capacités psychologiques et comportementales d'une personne (empowerment des Anglo-Saxons, littéralement :"accroissement de pouvoir"), d'autre part à élargir son regard et ses capacités de compréhension et d'acceptation, tant sur soi que sur le monde (mindfullness, "pleine conscience").

Quelques différences entre thérapie et développement personnel

Thérapie

Développement personnel

Vise à rétablir un équilibre personnel

Vise à accroître un équilibre personnel

Répare ce qui « marche mal »

Apprend de nouvelles façons de faire

Plutôt centrée sur des symptômes précis

Plutôt tournée vers la personne globale


Les principaux inconvénients qui touche actuellement les stratégies de développement personnel sont le manque de recherches scientifiques validées quant à leur efficacité, et leur utilisation récente (2003) par les sectes pour attirer à elles de nouveaux adeptes.
Cependant, des travaux de plus en plus nombreux sont consacrés à ce champ prometteur. Il semble souhaitable d'intégrer à la définition du bien-être la notion de développement personnel (meilleure utilisation des ressources psychologiques, et acceptation de soi). Passer d'un bien-être statique (confort) à un bien-être dynamique (croissance) permet d'accroître le sentiment de bonheur perçu.


Extrait du livre de Christophe André, Vivre heureux, Ed. Odile Jacob (2003).

vendredi, juillet 06, 2007

Comment définir un objectif [outils]

Les personnes qui réussissent ce qu'elles entreprennent partagent une caractéristique : elles sont capables de définir très précisément leur objectif.

Voici comment faire concrètement :
1. Poser quelques questions :
- Que voulez-vous ?
- Comment saurez-vous que vous l'avez obtenu ?
- Comment quelqu'un d'autre le saura-t-il ?
- Que se passera-t-il quand vous l'aurez ?
- Qu'est-ce qui vous empêche de l'avoir ?
- Quand le voulez-vous ?
- Que pourriez-vous perdre en l'obtenant ?
- Quelle est la première action concrète à mener pour atteindre cet objectif ?

2. N'accepter que des réponses formulées au positif.

3. Préférer les réponses exprimées en termes concrets.
(Verbes d'actions et réponses aux questions : Qui ? Avec qui ? Quoi ? Avec quoi ? Où ? Quand ? Comment? Pour quoi ? Pourquoi ? Combien ?)
4. Coordonner les objectifs à court, à moyen et à long terme.
5. Définir la prochaine étape.

(Librement adapté de Comprendre la PNL, Catherine Cudicio, Les Editions d'Organisation (1996) ISBN : 2-7081-1952-4)

la façon la plus directe d'atteindre le bonheur [Citations]

Apprendre à garder présente à l'esprit de façon claire l'idée que nul n'est parfaitement heureux est peut-êre la façon la plus directe d'atteindre le bonheur.

Il m'est assurement impossible de dire que le changement signifie toujours une amélioration, mais ce que je puis dire, c'est que toute amélioration nécessite le changement.

Si l'on acquiert des connaissances, ce n'est pas pour en faire étalage mais pour s'en servir.

G.C. Lichtenberg, Petit livre de la consolation


Source: L'Art du Changement (Giogio Nardone, Paul Watzlawick, Ed. L'Esprit du Temps (1993), ISBN:2-908206-30-7)